Dylan est un agriculteur de 24 ans passionné de la ville de Saint-Pierre, en Martinique.
À seulement 20 ans, il décide de louer un terrain de 6 hectares en toute autonomie. Il y cultive principalement des racines et des tubercules, des piments végétariens, des choux, des carottes et bien d’autres produits en circuit court. Ayant appris les rudiments du métier de son père, éleveur bovin, Dylan combine les connaissances familiales avec une vision moderne de l’agriculture.
Avec une approche raisonnée, Dylan se consacre à une production durable et responsable, limitant l’impact sur l’environnement tout en restant rentable.
« Mon mode opératoire d’agriculture durable est de diversifier les plantations afin d’avoir une bonne rotation des cultures ».
Cela lui permet de maintenir une production constante et de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Malgré son jeune âge, Dylan a déjà un parcours professionnel impressionnant.
Diplômé d’un brevet en négociation et relation client, il a également acquis de l’expérience en travaillant avec d’autres agriculteurs. Cette combinaison d’études et de pratique l’a préparé à gérer son exploitation avec une efficacité remarquable.
« L’amour de l’agriculture, de la terre m’a été transmis par mon père et mon grand-père ».
Les intempéries, comme la sécheresse et les cyclones, affectent sa production et sa trésorerie. Le matériel agricole, souvent d’occasion, engendre des coûts supplémentaires et nécessite une vigilance constante. Face à ces obstacles, Dylan redouble d’efforts pour maintenir sa production et garantir des produits de qualité.
Dylan vend ses produits aux particuliers, aux revendeurs sur le marché de Dillon, aux grossistes et à la coopérative SICA2M Caraïbes Exotiques dont il est membre. Bien que ses produits se vendent rapidement, les prix restent bas, avec par exemple le kilo de patates douces à 70 centimes et le kilo de concombres à 50 centimes.
« L’agriculture est un métier très noble mais qui a sa pénibilité. Parfois on ne vit pas de toutes les productions, la vie n’est pas toujours rose. »
Il entend parler de l’Adie par le biais de sa soeur. Le financement obtenu est crucial pour Dylan.
« Le microcrédit de l'Adie m’a permis de remettre mon tracteur en état et de me permettre d’avoir un peu de trésorerie car je passais par une période difficile. »
Dans cinq ans, le jeune entrepreneur se voit toujours connecté à la terre, avec des techniques de travail modernisées.