Romain, âgé de 37 ans, est passionné de nature et de pêche depuis l’enfance. Originaire de Pau, il obtient une licence de géographie avant de poursuivre avec une licence professionnelle dans la gestion de l’eau et des milieux aquatiques à Valence.
Romain travaille comme technicien de rivière et animateur pêche à Rodez. Cependant, la part de travail de bureau l’emporte sur l’animation, le poussant à quitter cet emploi. Il rejoint ensuite une entreprise de restauration et de renaturation de milieux aquatiques, mais un problème de santé l’oblige à arrêter ce travail.
« Faire prendre conscience des enjeux environnementaux aux jeunes générations me semble très important. »
Romain constate la dégradation des cours d’eau au fil des ans et transmettre aux jeunes générations l’importance de la nature devient une mission fondamentale pour lui. Après ses expériences salariées, il souhaite mieux maîtriser son emploi du temps pour profiter de ses enfants et décide de se lancer dans un projet professionnel plus personnel et lance son entreprise Aveyron Pêche et Nature.
« Ce projet est un véritable challenge personnel. »
Romain combine ses compétences de guide de pêche en kayak et d’animateur environnement pour sensibiliser les scolaires aux milieux aquatiques et aux arbres. En complément, et en adéquation avec son problème de santé, il élève des poules de pêche pour fabriquer et vendre des mouches de pêche, et cultive du chanvre pour produire et vendre du CBD de qualité.
Avec le soutien de BGE et une aide de l’AGEFIPH à la création d’entreprise, Romain obtient un financement initial pour acquérir du matériel, des équipements de pêche et des semences de chanvre certifiées grâce à l’Adie. Un prêt complémentaire lui permet d’équiper son bateau pour les guidages de pêche. Les ateliers en ligne gratuits sur le marketing digital proposés par l’Adie l’aident à développer son site internet.
Les activités de pêche et d’animation de Romain rencontrent un succès croissant, et il reçoit de plus en plus de demandes. En ce qui concerne le chanvre, il est en conversion au bio et espère obtenir le label d’ici deux à trois ans. Romain prévoit de démarcher les magasins spécialisés pour vendre son produit sous forme d’infusions et d’huiles, tout en poursuivant les ventes directes sur les marchés.
« Je me donne cinq ans maximum pour évoluer vers un autre statut. »