Marion, maroquinière établie à Bordeaux, vient de faire ses débuts dans le monde de la maroquinerie en créant l'Atelier Valkyrie. Agée de 36 ans, elle se consacre à la création de sacs à main, porte-cartes, ceintures et autres accessoires en cuir. Elle est spécialisée dans la couture sellier et le repoussage, des techniques artistiques qui consistent à dessiner sur le cuir à l'aide de matoirs aux formes variées.
“J'ai une attirance particulière pour l'univers médiéval et souhaite proposer des produits dans ce domaine. ”
Diplômée en infographie, Marion entreprend un changement de vie radical. Elle a explorée différents métiers avant de revenir à ses premières amours, l'art et l'artisanat.
“Durant mon année d'étude pour me reconvertir, j'ai eu une envie de me challenger. J'ai pris ma décision définitive pour obtenir mon CAP : j'aurais mon propre atelier ! ”
Déterminée, Marion commence son parcours entrepreneurial en rejoignant l'incubateur La Ruche pendant un an. Cette expérience lui permet de peaufiner son concept d'entreprise et de réfléchir sérieusement à sa démarche. Elle comprend rapidement que le chemin est semé d'obstacles, mais elle souligne l'importance de bien s'entourer pour relever les défis.
Marion a la chance de bénéficier du soutien bienveillant de son cercle social proche, qui joue un rôle crucial dans ses décisions. Malgré des commentaires pessimistes une fois son entreprise lancée, elle reste résolue à suivre sa passion.
“ Si ça fonctionne, tant mieux, sinon ça sera toujours une bonne expérience ! ”
Après son passage à l'incubateur, Marion élabore un business plan avec la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA) pour officialiser l'ouverture de son entreprise. Confrontée à l'obstacle de ne pas pouvoir travailler à domicile, elle se tourne vers l'Adie pour obtenir un prêt, lui permettant d'aménager un atelier dans un tiers-lieu.
Installée dans un espace de 16m², Marion réussit à démarrer son activité malgré quelques imprévus au cours de sa première année. Actuellement, elle prépare plusieurs marchés de Noël pour cette fin d’année, tout en se fixant un objectif de trois ans pour son entreprise.
“ L'avenir appartient à ceux qui apprennent à se connaître ! “
Face à la crise actuelle, elle trouve une motivation supplémentaire pour surmonter les défis, stabiliser son entreprise et espère pouvoir dire, à la fin de ses trois premières années, "je continue l'aventure !". Elle reste consciente des enjeux financiers et opérationnels, mais est convaincue que le premier pas vers l'apprentissage, l'échec et la perfection sont indispensables.
“ Le secret pour avancer : savoir s'entourer. ”