La micro-entreprise
La micro-entreprise est faite pour moi si :
Je ne dépasse pas un chiffre d’affaires annuel : 77 700 € pour une activité de services ou 188 700 € pour une activité d’achat-revente.
Mes clients sont principalement des particuliers.
Je souhaite tester mon projet.
Pour démarrer, j’ai besoin d’investir quelques milliers d’euros maximum.
Les charges liées à mon activité représentent une petite partie de mon chiffre d’affaires.
Je veux démarrer et gérer simplement mon entreprise, à faible coût et sans trop de formalités administratives.
Le statut micro-entreprise : qu'est-ce que c'est ?
La micro-entreprise me permet d’exercer en mon nom et de démarrer avec un fonctionnement très simple en termes de gestion.
Mon entreprise et ma personne ne font qu'un et je déclare mon chiffre d’affaires dans ma déclaration de revenus personnelle, soumise à l'impôt sur le revenu.
Attention néanmoins, en cas de dettes, ma responsabilité est totale, et mes biens personnels peuvent être saisis.
En tant que micro-entrepreneur, je suis un entrepreneur individuel ayant opté pour un régime fiscal et un régime social simplifiés qui me permettent d'exercer une activité professionnelle indépendante très facilement, de façon régulière ou ponctuelle.
La micro-entreprise me permet notamment de ne payer des charges sociales qu’en fonction de mon chiffre d’affaires. Concernant les impôts, le montant imposable se calcule à partir du chiffre d'affaires, auquel il est soustrait un abattement de :
71 % de mon chiffre d’affaires pour les activités d’achat-revente,
50 % pour les activités de services et artisans,
34 % pour les activités libérales.
Quels critères dois-je respecter pour être en micro-entreprise ?
Pour bénéficier du régime de micro-entrepreneur, mon chiffre d’affaires encaissé, c'est-à-dire les recettes, ne doit pas dépasser un certain seuil durant deux années civiles consécutives. Ce seuil dépend de la nature de mon activité :
Pour les activités d’achats-reventes, commerces d’artisanat, et les activités d’hôtellerie-restauration, le seuil est de : 188 700 € HT
Pour les prestataires de services, les artisans BTP, SAV et les professionnels libéraux, le seuil est de : 77 700 € HT
En cas d’activité mixte, le seuil est de : 188 700€ HT en cas d'activité mixte, dont maximum 77 700€ de revenus liés à l’activité de services
Par ailleurs, quelques activités ne sont pas éligibles au régime de micro-entrepreneur (activités agricoles, professions de santé, professions juridiques, agents d’assurances…).
Comment créer ma micro-entreprise ?
Pour créer ma micro-entreprise, c’est très simple !
Il suffit de me rendre sur le site du guichet unique des formalités entreprises afin d’enregistrer mon activité.
Cette immatriculation peut se faire gratuitement en ligne sur le guichet unique de l'INPI, ou directement au Centre de Formalisation des Entreprises (coût variable).
À la fin de mon immatriculation, je pense à télécharger le récapitulatif de mes informations. Ce récapitulatif me permettra de faire valoir mes droits en cas d’erreur dans la création de mon statut.
Un KBIS (attestation d’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés)
Un numéro de TVA intracommunautaire attribué par les services fiscaux
Un numéro SIREN (lié à la personne) et un code d’activité APE attribué par l’INSEE
C’est le point de départ des obligations sociales, fiscales et comptables de l’entreprise.
Mon régime social en tant que micro-entrepreneur
En tant que micro-entrepreneur, je suis affilié au régime social des travailleurs indépendants. Je bénéficie de la même protection sociale que les autres travailleurs indépendants. Celle-ci couvre : la santé (maladie, maternité, indemnités journalières), les allocations familiales, la retraite et la prévoyance.
Pour bénéficier d’indemnités journalières, je dois néanmoins être en activité depuis au moins 1 an et avoir déclaré un revenu annuel moyen minimum. Si je ne déclare pas de chiffre d’affaires, je n’ai pas le droit à des prestations sociales. Pour connaître les planchers de chiffres d’affaires et les montants octroyés, rendez-vous sur le site de la sécurité sociale.
En tant que micro-entrepreneur, chaque mois (ou, sur option, chaque trimestre) je dois donc déclarer mon chiffre d'affaires réellement encaissé au cours de la période et verser les cotisations sociales correspondantes, calculées en proportion de ce chiffre d'affaires. En fonction de mon activité, ce taux varie :
Commerçants : 12,3 % du chiffre d’affaires,
Prestation de services artisanale : 21,2 % du chiffre d’affaires,
Prestation de services commerciale (hors CIPAV) : 21,1 % du chiffre d’affaires,
Prestation de services commerciale (CIPAV : micro-entreprise en activité libérale créée avant 2018 ou activité libérale réglementée comme la psychologie, diététique, etc.) : 21,2 % du chiffre d’affaires
Location de meublés de tourisme classés : 6%.
Ces taux sont différents si j'exerce en outre-mer (excepté Mayotte). Pour avoir le détail de ces taux, je consulte le site du Ministère de l'économie et des finances.
Cette formalité s'effectue sur www.autoentrepreneur.urssaf.fr .
Je dois déclarer mon chiffre d'affaires même s’il est nul en indiquant “néant”.
J'encours une pénalité en cas de retard ou de défaut de déclaration (55 € en 2023).
Je consulte le tutoriel de l’Adie dédié aux déclarations URSSAF.
Si je bénéficie de l’ACRE, mes charges sociales sont diminuées de 50 % sur les trois premiers trimestres de mon activité
En tant que micro-entrepreneur, je bénéficie également d’un droit à la formation professionnelle à condition d’avoir déclaré un chiffre d’affaire positif au cours des 12 derniers mois et d’avoir payé votre contribution à la formation professionnelle :
Commerçants et Professions libérales : 0,1 % du chiffre d’affaires,
Prestations de service et Artisants : 0,3 % du chiffre d’affaires
Mon régime fiscal en tant que micro-entrepreneur
En tant que micro-entrepreneur, mon revenu professionnel correspond à mon chiffre d’affaires après un abattement forfaitaire effectué par l’administration fiscale :
71 % de mon chiffre d’affaires pour les activités d’achat-revente,
50 % pour les activités de services et artisans,
34 % pour les bénéfices non commerciaux (activités libérales).
Par défaut, mes impôts seront donc calculés sur la base de ces revenus en complément des revenus de mon foyer.
Si je suis imposable, mais que mon revenu fiscal de référence est inférieur 27 519 € pour une personne seule ou 55 038 € pour un couple (2 parts), je peux décider d’opter pour un autre mode de calcul et de paiement de l’impôt sur le revenu, en pourcentage de mon chiffre d’affaires. Il s’agit du prélèvement libératoire :
Commerçants : 1 % du chiffre d’affaires
Prestations service et artisans : 1,7 % du chiffre d’affaires
Professions libérales : 2,2 % du chiffre d’affaires
À partir de la deuxième année d’activité, je devrais également payer la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). Son application est automatique, donc à surveiller lors du prélèvement en décembre.
Tenir ma comptabilité
En tant que micro entrepreneur, je suis dispensé de produire mes comptes, mais je suis obligé de tenir une comptabilité allégée
En produisant un journal des recettes (et des dépenses pour le suivi personnel de ses résultats).
Y a-t-il une TVA sur les ventes ?
Non si le chiffre d'affaires commerçant est inférieur à 91 900 € ou 36 800 € pour les autres, mais la récupération de la TVA n'est pas possible sur les achats.
Oui, si le chiffre d'affaires est supérieur à ces limites.
Faut-il faire des dépôts des comptes (Bilan, CR, annexes) ? Non
Existe-t-il des frais d’actes (PV de réunions d'associés) ? Non
Avantages et inconvénients du statut de micro-entrepreneur
Les avantages :
Des démarches administratives simplifiées
Une comptabilité allégée
Mode de calcul des cotisations simplifié
Permet de tester un projet et compléter ses revenus… mais peut aussi être adapté pour pérenniser le projet
Prise de risque limitée
Les inconvénients :
Responsabilité infinie de l’entrepreneur individuel sur les dettes de l’entreprise
Une retraite qui dépend du niveau d’activité
Couverture « indemnités journalières » (maladie, maternité, accident) seulement après 1 an d’affiliation
Une crédibilité réduite par rapport à une société surtout si les clients sont des entreprises
Pas de possibilité de récupérer la TVA sur les investissements (sauf si vous choisissez de prendre l’option TVA dès la 1ère année)
Les fiches pratiques sur les principaux statuts juridiques
L'Adie peut m'accompagner dans le choix du statut juridique le plus adapté à votre activité. Pour en savoir plus sur l'accompagnement Adie.