Comment ouvrir une friperie ?
La friperie est une boutique de vêtements vendus d’occasion. À la fois un lieu privilégié pour les amoureux de la mode vintage, et un business modèle éco-responsable, puisqu’il privilégie le recyclage, la friperie profite aussi aux personnes qui veulent s’habiller avec style, mais à moindre coût ! Le point sur la réglementation en vigueur pour ouvrir une friperie.
Où déclarer l’activité ?
Si je veux me lancer en société, je dois obligatoirement faire mes démarches sur le site de l’INPI.
Si je me lance en tant que micro-entrepreneur, je peux déclarer gratuitement mon activité sur le site de l'INPI.
Je peux me faire aider pour réaliser mes formalités d’inscription en m’adressant au CFE de la CCI. À noter que ce service me sera facturé entre 70 et 100 €.
Pour m’aider à faire le bon choix du statut juridique pour ma friperie, je fais le test :
Diplômes ou certifications requis
Je n’ai pas à justifier de diplôme ou de certification professionnelle pour exercer cette activité.
Réglementation et obligations spécifiques pour ouvrir un magasin de vêtements d'occasion
L’activité de friperie, tout comme l’ensemble des activités impliquant la vente d’objets usagés ou d’occasion, implique que je dois faire une déclaration avec :
mon identité,
ma date et lieu de naissance,
ma nationalité,
le siège social de mon entreprise,
le Kbis ou récépissé du CFE.
Cette déclaration me sera demandée pour effectuer ma demande d'inscription sur le registre des revendeurs d'objets mobiliers auprès de la Préfecture ou de la Sous-Préfecture du lieu d’installation de l’entreprise, c'est-à -dire, son siège social.
Je dois aussi tennir un registre de police, également appelé registre de brocante. Il s’agit d’un livre qui s’achète dans le commerce. Il doit être paraphé par le commissaire de police ou le maire de la commune où est installée l'activité avant son démarrage. Le registre me permet de consigner la provenance des objets vendus : leur description détaillée, leur origine, etc.
Assurances obligatoires pour ouvrir ma friperie
Je dois souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle et à une responsabilité civile locative si j’occupe un local commercial..
Il est également recommandé de souscrire à une assurance multirisques professionnelle.
Investissements de départ à prévoir
Si l’activité se déroule dans une boutique, je prévois des frais liés à :
Ma boutique : fonds de commerce, frais d’agence, caution. Il s'agit de coûts variables.
L’agencement : étagères, portants, cabine d’essayage, miroirs, décoration intérieure. Il s’agit d’un coût variable selon la superficie de la boutique. Pour une boutique de 50m2, on peut l’estimer à 1 500 €.
Mon enseigne : coût estimé entre 500 € et 1 500 € selon la taille et les options choisies (enseigne lumineuse, etc.).
La rénovation intérieure : peinture, faux plafonds, etc. Le coût varie selon l’état de la boutique. Je pense à négocier un rabais de loyer, si je réalise un « lifting » du local.
Si l’activité est exercée en ambulant, je prévois des frais liés à :
Mon véhicule.
Mon matériel forain (tables, tréteaux, portants, parasols, auvents, etc.). Le coût estimé est de 1 000 €.
Quelle que soit l’option choisie, fixe ou ambulant, je prévois des frais liés à :
Mon 1er stock de marchandises :Â
Le prévoir suffisamment conséquent pour proposer du choix à la clientèle sans le surdimensionner (risque d’invendus).
Selon le type de vêtements (bas de gamme, vintage, marques dégriffées, etc.) le coût du 1er stock varie entre 2 000 € et 4 500 €.
Une machine à laver et/ou machine à coudre professionnelle, si je propose des vêtements nettoyés et retouchés. À noter, une « vraie » machine à coudre professionnelle coûte entre 1500 € et 2500 €.
Pour m'aider à consolider mon projet de magasin de vêtements d’occasion, je construis mon business plan avec l'outil en ligne gratuit de l'Adie :
Je dois impérativement demander au client s’il souhaite que j’imprime son ticket de caisse.
Je fais attention à ma consommation d’énergie, et j’installe des lampes à basse consommation et des rideaux thermiques.
Je me rends chez mes fournisseurs ou me fais livrer avec des moyens de locomotion écologique comme le vélo.
Je consulte les offres de location avec option d’achat de l’Adie et Renault pour circuler avec un véhicule récent et moins polluant.
Je limite ou je consigne mes emballages et conditionnement. Les emballages plastiques à usage unique sont désormais interdits. Je retrouve plus d’infos par ici.
Afin d’éviter les déchets, je peux mettre en place des sacs consignés ou demander à mes clients d’apporter leur propre contenant (type tote bag).
Si j’ai des invendus, je n’hésite pas à les offrir aux associations ou à les vendre sur des applications de seconde main.Â
Enfin, je me rends sur la fiche pratique de Adie : créer mon commerce dans une démarche écoresponsable. Â
Le choix des fournisseurs dépend du type de produits vendus :
Vente de vêtements déstockés : grandes enseignes, magasins d’usine.
Vente de vêtements d’occasion : grossistes. Généralement, les vêtements y sont proposés au poids, entre 6 € et 10 € le kilo.
Dépôt-vente : achat aux particuliers, « chinage » à l’occasion de vide-greniers, brocantes, sur les marchés, etc.