Séniors de plus de 45 ans, une génération qui n'a pas dit son dernier mot
Parce que les Français pensent encore, entre autres idées reçues, qu’il vaut mieux avoir moins de 50 ans pour se lancer dans l’entrepreneuriat, l’Adie a déclaré la guerre aux idées reçues sur tout ce qui peut freiner l’accès à l’entrepreneuriat.
Les séniors ont « tout ce qu’il faut » pour entreprendre
« Senior, ça veut dire qu’on arrive à la fin de sa vie professionnelle. Alors que pas du tout ! Moi, à plus de 50 ans, je grimpe aux arbres, je développe mon entreprise et je vais créer de l’emploi. Je ne suis pas un senior ! » Foued, 54 ans, jardinier au Havre
Comme Foued , 91% des interrogés trouvent aberrant d’être considérés comme seniors à partir de 45 ans, tout simplement parce que cela ne correspond pas à l’image qu’ils se font d’eux-mêmes !
D’autant que les plus de 45 ans sont victimes d’une situation paradoxale. D’un côté, il est question d’étendre la durée de travail jusqu’à 64 ans, de l’autre à peine plus de la moitié des 55 – 64 ans (56%) sont encore en activité. Plus préoccupant encore, en entreprise, l’employabilité de ceux que l’on appelle les « seniors » décline dès 45 ans !
Comme un cri d’alarme émis par ces générations, les résultats de l’étude démontrent que, les « seniors » ne sont pas prêts à se laisser reléguer comme des actifs de seconde zone.
Bien au contraire, 78% se sentent encore tout à fait prêts à vivre une seconde vie professionnelle !
La force de l’âge confère aux seniors la confiance dans leur capacité à entreprendre. Avec le sentiment de ne plus rien avoir à prouver (66%) et d’avoir plus d’expérience (51%), les seniors estiment également être dotés des principales qualités professionnelles pour entreprendre comme la capacité de travail (51%), les compétences issues de leur expérience (43%) et la persévérance (28%).
Même si le poids de l’âge n’est pas éludé par près de la moitié des personnes interrogées, ils refusent pour autant d’y voir un critère bloquant pour 71% des sondés.
60 ans est « le nouveau 45 ans »
Si les séniors sont globalement confiants et ouverts vis à vis de l’entrepreneuriat et sont bien conscients de leurs atouts, à partir de 60 ans, l’âge est plus fortement ressenti comme un frein.
Selon l’âge, la nature des freins n’est pas la même. Si les quadra et les quinqua sont surtout freinés par le risque financier que représente l’aventure entrepreneuriale, les plus de 60 ans, quant à eux évoquent plutôt un manque d’énergie et l’approche de la retraite, même s’il sont quand même 1/3 à déclarer qu’ils se sentent capables d’entreprendre.
Lever les freins et rendre l’entrepreneuriat accessible à tous
Pour l’ensemble des seniors, toutes tranches d’âges confondues, le principal frein (33%) à l’entrepreneuriat est le manque d’argent.
Parce que l’Adie refuse le gâchis des talents qui empêche des entrepreneurs de donner vie à leurs projets par manque de moyens, l’association s’engage pour financer et accompagner les créateurs d’entreprise qui n’ont pas accès au crédit bancaire, quel que soit leur âge.
Pour diffuser son message et informer les futurs entrepreneurs de tout âge et de tous horizons l’Adie organise, du 7 au 11 octobre, plus de 300 événements partout en France, des webconférences et des ateliers avec des spécialistes du financement et de l’accompagnement à la création d’entreprise.
1 entrepreneur sur 3 financé par l’Adie a plus de 45 ans.