Le Ministère des Outre-Mer soutient l'Adie dans son accompagnement des entrepreneurs dans les territoires ultramarins.
Avec le soutien du Ministère des Outre-mer, l'Adie a pu ouvrir des agences supplémentaires, embaucher de nouveaux conseillers, et accompagner un nombre croissant d'entrepreneurs à Mayotte, en Guyane, en Polynésie française, à Saint-Pierre et Miquelon, et à Saint-Martin.
Interview de Sophie Brocas, Directrice Générale des Outre-mer
La crise sanitaire que nous connaissons accentue les difficultés des plus fragiles. Partant de ce constat, en quoi l'entrepreneuriat individuel en Outre-mer est-il, selon vous, un levier vers une meilleure inclusion ?
« La crise sanitaire impacte naturellement le marché de l’emploi Outre-mer. Un seul exemple : le tourisme. Or, la baisse du niveau du chômage Outre-mer demeure l’objectif premier pour lequel le Gouvernement se mobilise, avec des dispositifs structurants comme le plan #1jeune1solution. Dans ce contexte, l'entrepreneuriat individuel doit donner la possibilité à tous de surmonter les difficultés et de créer ses propres opportunités professionnelles. C’est aussi une manière de construire son propre avenir personnel, de valoriser ses talents, de trouver sa place dans la société même lorsqu’on est loin du marché de l’emploi.
Si l’on croit que l’inclusion sociale passe par l’inclusion professionnelle, ce qui est notre conviction au ministère des outre-mer, l'entrepreneuriat individuel est aujourd’hui un enjeu de société et doit faire l’objet d’un accompagnement soutenu. »
Quel rôle souhaitez-vous que l'Adie joue dans les prochaines années auprès des entrepreneurs ultramarins ?
« J’en formerai trois :
Le premier c’est que l'Adie soit plus présente encore auprès des entrepreneurs. Car l’Adie joue un rôle important dans l’accompagnement des entrepreneurs, par exemple pour la recherche de financements et la sollicitation des différentes aides publiques. Cette offre d’accompagnement doit également soutenir les plus fragiles, comme les jeunes adultes ou les femmes chefs de famille, et appuyer la sortie de l’économie informelle. Le compagnonnage est précieux. Mieux, il est complémentaire à l’activité de microcrédit de l’Adie.
Le deuxième vœu, c’est que les acteurs de la microfinance, mais aussi ceux de l’économie sociale et solidaire, travaillent de concert sur le terrain pour offrir l’accompagnement le plus adapté possible à chaque porteur de projet, en fonction de ses besoins. Ce n’est pas au bénéficiaire de courir d’une structure à l’autre mais aux acteurs de s’organiser pour fluidifier les parcours.
Enfin, et c’est mon troisième vœu, c’est que l’Adie puisse faire profiter de son expérience et de son savoir-faire en poursuivant le renforcement de sa présence physique dans les outre-mer, afin d'encourager les talents et de favoriser les opportunités des entrepreneurs. »