Sylvie, éleveuse de poules en plein air à Taintrux, dans les Vosges
« Mon poulailler, c’est ma représentation du bonheur. »
Esthéticienne, vendeuse, soigneuse de chevaux, employée d’usine et dans la restauration, barmaid…
Sylvie n’en est pas à sa première vie quand son histoire prend une nouvelle tournure à l’arrivée de son petit garçon, qu’elle élève seule.
Elle fait alors le choix d’un projet professionnel indépendant, qui lui permet de s’organiser afin d’être présente à la maison et de voir grandir son enfant.
Passionné d’animaux, le duo vit dans les Vosges, au cœur d’une forêt luxuriante où règne la sérénité d’un environnement en pleine nature.
Attenante à la maison, une petite dépendance accueille quelques poules et Sylvie y voit l’évidence d’un projet d’élevage. Pour ce faire, elle veut transformer la moitié de son corps de ferme. Si son entourage reconnait le « mordant » de son projet, il ne la soutient pas réellement dans son engagement. Les heures de travail, le remboursement du prêt immobilier et les faibles revenus à attendre de cette aventure inquiètent beaucoup sa famille.
« Beaucoup de personnes ont un projet, mais renoncent car ils n’ont pas de soutien pour se lancer. »
Convaincue de la viabilité de son projet, Sylvie va au bout de sa démarche. Avec méthode, elle établit son budget prévisionnel et comprend qu’il lui faut plus de fonds pour se lancer. Sa situation de mère célibataire au chômage, avec un emprunt immobilier, lui bloque l’accès au crédit bancaire. C’est alors qu’elle se dirige vers l’Adie qui lui octroie un prêt pour financer ses travaux. En 2019, Les Coco d’Max voit le jour.
« L’Adie m’a accordé l’aide que je n’aurais eu nulle part ailleurs. Sans leur appui, rien de tout cela n’aurait existé. »
Lorsque le second confinement tombe, Sylvie peut y faire face financièrement grâce à l’obtention d’une prime de la Fondation Carrefour d’un montant de 600 € en novembre 2020. Pour surmonter la crise sanitaire, elle développe un service de livraison à domicile auprès des particuliers qui rencontre un franc succès. Aujourd’hui, Sylvie dispose de 350 poules et compte poursuivre son développement en proposant de la livraison sur le lieu de travail.
Entre son fils, Maxence, les poules, les clients et cette vie riche de nature et d’air pur, elle a trouvé son équilibre.