Sarah, maraîchère bio reconversion professionnelle à Saint-Affrique, en Occitanie

« J'ai toujours eu au fond de moi cette envie de créer une activité, qui me permettrait de donner du sens à ce que je fais. Et aujourd'hui je suis fière de ce que j'ai entrepris ! »
Sarah, agricultrice, 30 ans, s’est lancée dans le maraîchage en 2022, un milieu qu’elle découvre entièrement.
Après un master dans la Valorisation et Médiation du patrimoine culturel en 2016, Sarah commence de nombreux contrats saisonniers dans des musées. Mais très vite, elle se rend compte que ce métier n’est pas en adéquation avec ses attentes professionnelles.
En quête d’une activité qui a du sens, elle décide de se lancer dans le maraîchage, un domaine qui ne lui est pas familier, mais dans lequel elle est désireuse de se former. C’est ainsi qu’elle commence un Brevet professionnel agricole en 2019 et 2020. Grâce à cette formation, elle acquiert les compétences et les connaissances nécessaires pour mettre en place son projet professionnel et commence à avoir une idée sur ce qu’elle souhaite cultiver.
« J’ai toujours eu envie de créer une zone où je serais autonome, et où je serais actrice des questions liées aux changements climatiques. »
Après des stages et de nombreuses formations où elle apprend les bonnes pratiques pour cultiver, Sarah décide de se lancer !
Suivi par la BGE dans son processus de création et soutenu par son conjoint, elle cherche un organisme pour lui apporter le financement dont elle a besoin pour finaliser son projet, et c’est ainsi qu’elle trouve appui à l’Adie.
En septembre 2022, Sarah s’installe sur une parcelle à Saint-Affrique, au départ, elle est pleine d'incertitudes, car le terrain qu'elle récupère n'a pas été cultivé pendant 2 ans. Mais après un long travail de remise en état du terrain, elle parvient à faire pousser ses légumes.
« J'ai beaucoup stressé, j’ai mis 1 an avant de me lancer et maintenant que je gère mon activité, je ne regrette rien. »
En 2022, Sarah obtient via l’Adie une prime Fondation Carrefour, qui soutient les producteurs engagés en faveur d’une agriculture durable et de la transition alimentaire. Grâce à cette prime, elle achète son matériel pour le maraîchage.
Aujourd’hui, Sarah cultive un large choix de légumes qu’elle propose à ses clients, via son distributeur Biocoop. De plus, grâce à un partenariat avec la commune de Saint-Affrique, elle vend ses produits sur le marché toutes les semaines.
Pour l’avenir, Sarah prévoit de poursuivre sa formation sur le métier de maraîcher. Avec son conjoint, ils souhaitent développer des circuits de commercialisation nouveaux, en local.
Elle souhaite en outre aller plus loin dans ces pratiques en termes de transition écologique, elle veut créer un petit écosystème avec un cycle naturel, en utilisant par exemple des canards qui mangeraient les escargots.
« En tant que néo-agricultrice, je rencontre beaucoup de difficultés, mais je prends mes précautions pour atteindre mes objectifs. Et pourquoi pas plus tard avoir mon propre terrain et ne vivre que de ça ! »