Naoual ouvre les portes de son institut à Mulhouse en début d’année, à quelques jours du confinement. Le démarrage est chahuté, mais l’envie et la passion guident la jeune femme. Son salon, elle l'appelle First, comme son premier rêve, celui qu’elle n’a jamais abandonné.

« Le début a été compliqué, mais il en faudrait bien plus pour que ma motivation décline. »

Un sourire franc, le visage lumineux, Naoual nous raconte son histoire : cet institut de beauté, c’est l’aboutissement d’un parcours long et semé d’embûches. Guidée par les attentes de sa famille, la jeune femme se lance dans des études de secrétariat et parvient finalement à se reconvertir dans l’esthétique en 2012. Elle travaille en Suisse, en Franche Comté et reviens quelques années plus tard dans sa ville, Mulhouse. Salariée dans un centre d’esthétique, elle décide un jour de tout arrêter pour monter son affaire.

« J’ai toujours voulu être mon propre patron. C’est mon rêve d’enfant qui refaisait surface. »

Naoual prend contact avec plusieurs banques, mais aucune n’accepte de la suivre, malgré ses économies et son dossier complet.

« Je suis tombée de haut. L’argument principal était : vous avez trop de concurrence. »

Son conseiller Pôle emploi lui parle de l’Adie et la situation se débloque petit à petit. Naoual peut enfin accéder à un prêt, les équipes de l’Adie la conseillent et surtout croient en son projet. La clientèle de Naoual se construit petit à petit, un noyau d’habitués se forme, les journées se suivent et ne se ressemblent pas tant ce métier est vaste et épanouissant pour la jeune femme.

« Ayez la force de dépasser les avis et les opinions de votre entourage, faites-vous confiance et faites les choses par passion. »

C'est le conseil de la jeune femme à celles et ceux qui aujourd’hui encore hésiteraient à franchir le pas de l’entrepreneuriat.

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