Meryem, conseillère en affaires et gestion à Avignon

« Je suis la preuve que l’on peut vivre en quartiers prioritaires et s’en sortir par l’auto-entrepreneuriat. »
Meryem adresse ce message aux femmes qui élèvent seules leurs enfants, pour leur montrer qu'il faut croire en ses projets et toujours garder espoir.
Après la naissance de son enfant, Meryem, qui travaillait dans la restauration, choisit un rythme de vie plus cohérent avec sa vie familiale, en devenant auto-entrepreneur.
« Je voulais que mon emploi soit plus cohérent avec ma vie actuelle, et pouvoir voir grandir mon fils. »
À 19 ans, son baccalauréat Service et Assistance en poche, Meryem démarre sa vie professionnelle dans la restauration rapide, et demande une mutation à Paris. Elle fait de son job étudiant, son job à plein temps. Là-bas, elle demande un plan d'évolution et ce qui devait être un emploi temporaire devient une véritable opportunité de carrière.
Au fil des années, elle devient assistante manager puis manager, et est invitée à diriger les établissements les plus fréquentés de Paris, comme ceux des Champs-Élysées et à la Place de la Nation. En 2018, elle tombe enceinte, se sépare et prend la décision de se consacrer à sa maternité. Après dix années de travail acharné, elle fait une pause dans son parcours professionnel.
« Du jour au lendemain, je me suis retrouvée avec un nourrisson, divorcée, sans domicile, sans voiture et sans emploi. J’ai dû faire face à des situations très difficiles psychologiquement. »
Contrainte de retourner chez ses parents à Avignon, elle reste au chômage pendant deux ans en se demandant : comment rebondir, et garder un pied dans l’emploi, tout en profitant de ces années et voir mon enfant va grandir ? C’est alors que germe dans un coin de sa tête l’idée de réaliser une validation des acquis, obtenir son niveau en licence management des organisations, et créer sa propre entreprise.
« Que c’est compliqué de changer de voie lorsque l’on fait un métier pendant près de dix ans ! »
Ayant énormément de mal à reprendre le chemin de l’emploi à cause de sa situation géographique, elle se tourne vers sa mère. Cette dernière travaille à la Mission Locale, et l’aide à affiner son projet. Puis, elle lui parle de l’Adie. Meryem prend alors contact avec l’association et prépare sa demande de financement pour acheter un véhicule professionnel.
« La première chose dont j’ai fait part à ma conseillère Adie, c’est que ça fait du bien que l’on me fasse confiance. »
Après avoir obtenu près son prêt, Meryem lance officiellement son entreprise de conseil en affaires et gestion. Elle continue aujourd’hui de développer ses propres compétences au profit de clients qui lui font, eux aussi, confiance.