Francine, créé son entreprise de vente de volailles au Houga dans le Gers

« Je l’aime mon entreprise, j’aime ce que je fais, et je ne me vois plus faire autre chose. »
Francine, épouse d’agriculteur, a créé son entreprise Ferme Capbern, de vente de volailles qu’elle propose sur les marchés gersois, girondins et des Pyrénées-Atlantiques. Après avoir travaillé pendant trois ans et demi à la clinique d'Aire-sur-l'Adour, elle constate la demande croissante de volailles et décide de suivre sa véritable passion.
« Tout est parti d’un conseil qu’un médecin m’a donné un jour à la clinique : 'Vous avez déjà remboursé tout le crédit relatif aux cabanes pour les volailles. Vous êtes libres maintenant, vendez par vous-même, vous gagnerez davantage. »
Après en avoir discuté avec son mari, Francine décide de se lancer dans la vente de volailles, d'abord en tant que conjointe collaboratrice. Après des essais concluants et une différence significative de rentabilité entre la vente directe sur le marché et les ventes via la coopérative, ils décident que Francine se concentrerait sur la vente, tandis que son mari continuerait à gérer l'élevage.
« Au départ, la motivation découlait principalement de la frustration. Nous étions indignés en constatant la différence entre ce que la coopérative nous versait et les revenus potentiels des ventes directes sur les marchés. »
Elle prend contact avec la chambre d’agriculture pour obtenir des conseils et clarifier son statut. Suite à cet échange, on lui recommande de suivre une formation en hygiène et de se déclarer en tant que conjointe collaboratrice. Francine et son mari recherchent également des informations sur Internet pour trouver des marchés, contacter les mairies et rassembler le matériel nécessaire. Avec l'aide de la chambre d'agriculture et leurs économies personnelles, ils commencent leur activité. Cependant, ils prennent rapidement conscience de leur besoin de matériel supplémentaire, et les banques refusent de leur prêter de l'argent.
« L'Adie a été d'un grand soutien. Ils ont été à l'écoute et m'ont encouragée à m'exprimer. Leur microcrédit nous a permis d'acquérir une vitrine attrayante, valorisant encore plus nos produits et augmentant nos ventes, ce qui a été une source de bonheur. »
Aujourd’hui, Francine est optimiste quant à l'avenir, notamment avec le regain d'intérêt pour l'agriculture française suite aux récentes manifestations. Elle projette de développer la vente de poulets rôtis sur les marchés touristiques et de rejoindre une AMAP pour assurer la pérennité de leur activité.