Fatimé prend son destin en main grâce à la couture à Chabanais en Charente

« Ce qui m’a aidée et encouragée à continuer, c’est l’appui de l’Adie. »
Avant de quitter la République Centrafricaine pour fuir la guerre qui assaille son pays, Fatimé a une vie professionnelle bien remplie en tant que gérante de magasin, pendant 9 ans à Berberati. Toujours portée vers l’action, sur la route de son exil, elle œuvre en tant qu’auxiliaire de protection de l’enfance dans un camp de réfugiés au Tchad. A son arrivée en France en novembre 2019, elle suit des cours de français à l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) et à la Mairie de Chabanais en Charente. En parallèle, elle étudie pour passer son permis de conduire pour être autonome dans ses déplacements et s’engage comme bénévole à la Croix Rouge.Avec son talent de couturière, elle nourrit un rêve : celui de gagner sa vie en France en créant une entreprise prospère.
Elle mène une enquête auprès des habitants de Chabanais pour évaluer la demande locale. La réponse positive de tout le monde est si encourageante que Malické se lance, confiante, dans la concrétisation de son projet, portée par une dynamique collective et positive.
« Quand j’ai parlé de mon envie de créer mon activité de couture à la mairie de Chabanais et tout le monde a été enthousiaste autour de mon initiative. »
Avec l’appui de l'Adie et de la mairie de Chabanais , ravie de voir revenir dans la ville un service qui en avait disparu, Fatimé mène une étude de rentabilité et se fait accompagner dans ses démarches administratives de création.
Aujourd'hui, l’entreprise de Fatimé prend de l'ampleur, avec environ 40 à 50 clients chaque mois, attirés par un bouche-à -oreille irréprochable. Si l’activité continue à se développer à ce rythme dans les années à venir, elle prévoit d'élargir son offre, en ajoutant l'achat et la vente de vêtements à ses services de couture. Reconnaissante pour tous les soutiens qui, au cours de son parcours lui ont permis de se lancer sans rencontrer de grosses difficultés, Fatimé, regarde l’avenir de son activité avec optimisme.
« Mon entreprise, c’est ma vie ».