Corinne, couturière à Brest

« L’Adie m’a permis de donner un second souffle à l’activité. »
« Coco » est le surnom de Corinne, créatrice d’une entreprise de couture, de création textile, de cours de couture et de loisirs créatifs à Brest. Et naturellement, elle l’a appelée « O’fil de coco ».
Corinne propose des créations de sacs en tous genres, des porte-cartes, des panières à lingettes, et bien d'autres produits textiles. Elle développe son entreprise avec un objectif de développement durable, se fournissant le plus possible auprès de prestataires locaux, ou en réutilisant des matières. Elle est présente sur les marchés et proposera bientôt ses créations en ligne.
Ses cours de couture vont plus loin que le « one shot ». Elle accompagne les différents projets de ses clients, en se déplaçant à domicile avec son matériel. Corinne a œuvré quelques années en tant que bénévole au sein d’une association Ponta pique & coud, atelier qu’elle a elle-même créé en 2019. Ici, les habitants peuvent s'initier à la couture sur le quartier de Pontanézen, quartier brestois classé en Quartier prioritaire politique de la ville.
Dans ce lieu convivial, on ne rassemble pas seulement les étoffes, on crée aussi du lien.
Mère de 4 enfants, elle décide fin 2021 de franchir le pas : transformer sa passion en métier ! Et grâce à ce métier, elle tisse non seulement les tissus et les fibres, mais aussi des liens entre les gens.
« J‘aime transmettre mes savoirs et entretenir des relations dans la durée avec les personnes qui suivent mes cours. Je les accompagne. »
Ce second essai - Corinne a déjà créé une activité de services à la personne en 2012-, elle le concrétise dans un contexte d’encouragements et d’élans positifs de son entourage. Et ce cadre était le bienvenu car Corinne vivait ce projet avec le syndrome de l’imposteur.
« On a toujours cru en mes capacités sauf peut-être moi ! Mais grâce à mon parcours et mes expériences, j’ai appris à prendre confiance et à me connaître ainsi que mes attentes. »
Corinne rencontre alors le dispositif CitésLab. Elle débute son activité de couturière d’abord en fabriquant des masques lors du 1er confinement, puis élabore ses cours et réalise ses premières ventes dans les boutiques solidaires.
« Au second confinement, j’ai dû tout arrêter. Difficile de reprendre après tous ces épisodes. Il fallait rebondir d’une autre façon. J’ai mûrement réfléchi pendant quelques mois. »
De fil en aiguille, elle transforme le modèle associatif en un modèle économique d’entreprise, lui permettant de vivre de son activité. L’Adie intervient alors et répond favorablement à sa demande de financement pour redémarrer l’activité. Relance des cours, début sur les marchés, productions frénétiques pour faire du stock, redéfinition de sa stratégie commerciale : Corinne est sur tous les fronts !
« L’Adie m’a permis de donner un second souffle à l’activité », confie-t-elle.
Prendre du recul, questionner son entourage, solliciter l’expertise de l’Adie ont permis à Corinne de balayer ses doutes.
« Ma créativité était au plus bas ! L’idée de donner des cours à domicile est venue car la crise sanitaire a fait peur aux gens qui n'osaient plus se retrouver en groupe. C’est idéal aussi pour les actifs, je gère les cours en fonction de leur emploi du temps. C’est à moi d’aller vers les gens ! »
Corinne souhaite bientôt lancer un atelier de couture itinérant. Sillonner les communes de Brest Métropole pour toucher les personnes éloignées de ce genre d’activité. Elle aimerait aussi créer un lieu avec un atelier pour y installer son matériel, et pourquoi pas une boutique !
« Ce que je souhaite, c'est de nous retrouver autour de projets communs, oublier ces deux dernières années difficiles pour les liens sociaux. »