Bernadette, aussi connue sous le nom de Constance, porte bien son prénom.

Car c’est avec constance et détermination qu’elle se taille une vie à la mesure de ses rêves depuis son arrivée en France en juin 2013 par le biais d’une association à Valenciennes.

Alors qu’elle est sans emploi, au RSA, et bénéficiaire des Restos du cœur, Bernadette est bien déterminée à gagner sa vie par elle-même. Elle se finance toute seule une formation en sécurité incendie et exerce ce métier pendant 3 ans, dans la tribune VIP du stade Pierre Mauroy à Villeneuve-d'Ascq. Elle apprécie la diversité des actions à mener, les responsabilités, et surtout le contact et a relation avec le public.

Après la naissance de mon troisième enfant en 2018, qui lui fait concocter de plus en plus de bons plats aux saveurs de ses origines camerounaises pour sa famille, l’envie de vivre de sa passion pour la cuisine vient au premier plan.

« Je ne trouvais pas de commerce, avec le même type de plat que je préparais à la maison et qui pouvait convenir aux adultes comme aux enfants, avec une saveur typiquement africaine. »

Elle a l’idée d’organiser des journées de dégustation avec ses amis, ses voisins,

Et des personnes invitées sur les réseaux sociaux. Les retours constructifs et élogieux l’encouragent à créer son entreprise. 

Son entourage la met en garde vis-à-vis du risque d’une telle aventure, certains lui disent que c’est trop tôt pour se lancer, qu’elle ne parle pas encore suffisamment bien français, mais sa famille la soutient totalement dans son initiative.

Suite à des recherches sur internet, elle trouve l’Adie qui l’accompagne dans l’élaboration de son business plan et lui finance, étape par étape, son permis de conduire, puis de quoi lancer son activité de traiteur.

Aujourd’hui, Les Saveurs de Constance offre ses services à une clientèle de professionnels et de particuliers en plein développement. Ambitieuse, Bernadette souhaite distribuer ses plats chez des distributeurs de surgelés.

« Je vois les saveurs de Constance comme le Picard africain en proposant des plats d’Afrique, mais aussi d’ailleurs. »

Altruiste, elle souhaite se développer au point d’envisager des collaborations, d’embaucher et que son succès inspire à d’autres personnes l’envie de créer, comme elle, une entreprise à Roubaix.