Anaïs, architecte d'intérieur à Orléans

« Dans le secteur du bâtiment, le fait d’être une femme n’était pas un avantage, au départ. Mais grâce à la qualité de mon travail, j’ai évacué tous les a priori et maintenant tout se passe plutôt bien ! »
Anaïs a vécu son enfance en Martinique. Après avoir obtenu un bac littéraire, elle décide de s'installer en Métropole et d'entamer des études en art et langues à la faculté d’Orléans. Mais ce n'était pas la voie qu'elle avait choisie au départ.
« J‘aurais aimé faire les Beaux-Arts, mais mes parents m’en ont dissuadée, car les débouchés leur semblaient très incertains ».
Anaïs continue ses études jusqu'en doctorat, où elle intègre des modules design et décoration, en plus d'un cursus dans le patrimoine culturel et les langues. C'est à ce moment-là, qu'elle se rend compte peu à peu qu'elle souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat.
« Durant mes études, j’ai fait différents stages en entreprise et j’en ai conclu que le salariat ne me convenait pas. J'ai envie de gérer mon rythme de travail, je me suis donc dit que je serai entrepreneure ! ».
En 2018, à 26 ans, Anaïs créée sa micro-entreprise « 11B L’atelier » et commence à obtenir des petits contrats en s’appuyant sur son cercle d’amis, puis ensuite par le bouche-à-oreille.
En 2021, elle rencontre une jeune architecte d’intérieur, avec qui elle décide de s’associer. Toutes les deux ont les mêmes motivations et découvrent qu’elles sont complémentaires aussi bien dans la création d’espaces, que dans la décoration ou le suivi de chantier.
Le statut de micro-entreprise n’était plus vraiment adapté pour cette entreprise en pleine croissance. Elles décident donc de formaliser cette association en créant une SARL.
« Ce changement de statut avait un coût, mais ma banque à décliner ma demande de financement. J’ai alors contacté l’Adie qui après avoir étudié mon dossier m’a rapidement accordé un prêt de 5 000 €. »
Ce prêt lui a également servi à finaliser l’aménagement de son showroom en appartement témoin dans une rue commerçante du centre d’Orléans.
« J’ai pignon sur rue. C’est important pour les futurs clients ».
Anaïs a déjà travaillé pour une trentaine de donneurs d’ordre et va essayer de développer une clientèle commerciale dans les hôtels, et les restaurants.
« Dans le secteur du bâtiment, le fait d’être une femme n'était pas un avantage, au départ. Mais grâce à la qualité de mon travail, j’ai évacué tous les a priori et maintenant tout se passe plutôt bien ! Je crée, j’aménage, je décore, je m’épanouis ! »