Amélie, 30 ans, habite au cœur de l'Aveyron, dans un village près de Rodez. En mars 2022, L'atelier d'Amélie, son entreprise de couture d'ameublement, voit le jour suite à une reconversion professionnelle.
« Mon entreprise est une naissance, une renaissance, mon bébé ! »
Après des études dans le domaine sanitaire et social et un CAP Petite Enfance, Amélie enchaîne quelques emplois, dont la vente de prêt-à-porter pour enfants, à Paris. Puis, de retour en Aveyron avec son mari, elle s’installe comme assistante maternelle agréée. Cela lui permet de s'occuper dans le même temps de ses deux jeunes enfants. Pourtant, au bout de cinq ans, elle ressent l’envie d’arrêter et se tourne vers l’aide à domicile en 2020. Ne parvenant pas à s’épanouir dans ce nouvel emploi dont les conditions de travail sont compliquées, elle le quitte après neuf mois.
Amélie décide alors de prendre du temps pour réfléchir à son avenir. Elle en profite pour aider sa grand-mère à réaliser des travaux de bricolage dans sa maison.
« J’avais besoin de m’occuper l’esprit. Cela m’a permis de me recentrer sur moi et sur ce dont j’avais vraiment besoin pour être bien. J’en suis arrivée à la conclusion que j’avais besoin d’utiliser mes mains et ma tête. »
Dès lors, elle envisage une reconversion professionnelle et sollicite sa conseillère Pôle emploi. Après avoir mûrement réfléchi, elle a l’idée de suivre une formation de couturière d'ameublement, à l'AFPA de Rodez. Amélie, qui sait déjà un peu coudre, y apprend des techniques spécifiques du métier pendant neuf mois, et obtient son diplôme ainsi que le statut de professionnel des métiers d’Art.
Amélie hésite ensuite à passer le pas de la création d’entreprise.
« Je ne savais pas si j’étais prête à créer, si j’allais être capable. »
Elle contacte à nouveau sa conseillère Pôle emploi qui la dirige vers BGE. Plus tard, elle découvre la Chambre des Métiers de l’Artisanat, qui l'aide dans la réalisation et la concrétisation de son projet. L’Adie, quant à elle, l’aide à financer une machine à coudre professionnelle. Elle se sent soutenue, écoutée et accompagnée par ces organismes.
De fil en aiguille, Amélie prend confiance, réalise ses premières commandes et confectionne ses propres créations.
« Quand j’ai les doigts sur ma machine à coudre, je me sens bien. Je suis fière d’avoir su rebondir professionnellement et d’avoir trouvé un équilibre entre ma vie familiale et professionnelle. Je travaille de chez moi et je suis présente pour mes enfants. Je veux profiter de les voir grandir tout en ayant un travail créatif qui me plaît. »
Les encouragements, le soutien de ses proches et de ses amies lui confirment qu’elle est sur la bonne voie.
« À toute personne qui a envie d'entreprendre, je lui dirai aujourd’hui de ne pas hésiter. Il y a de la place pour tout le monde. »
À ce jour, elle utilise les réseaux sociaux pour se faire connaître et travaille sur commande pour éviter d’avoir du stock partout dans sa maison. Sa toute jeune entreprise ne permettant pas encore à Amélie de se dégager un revenu, elle doit trouver un travail à côté en attendant d’avoir plus de commandes.
« Dans le futur, j’aimerai pouvoir vivre de mon travail et vendre mes créations. J'aimerais aussi avoir un atelier en dehors de chez moi pour y recevoir ma clientèle. »