À Nice, Robin crée des chaussures pour repartir du bon pied
« Je veux redonner de l’autonomie aux gens qui souffrent de problèmes de mobilité. Mon parti pris, c’est de considérer que c’est le mauvais chaussage qui coince les gens dans un cercle vicieux qui les limite dans leur capacité à se déplacer. »
Qu’est ce qui peut bien donner envie à un jeune homme de 25 ans de lancer une marque de chaussures pour redonner de la mobilité aux personnes âgées ?
L’histoire de Redonne commence quand, en parallèle de son master en ergonomie du sport à Chambéry, Robin est pompier volontaire à Aix-les bains. Dans cette ville thermale à l’importante population âgée, il constate que pour les aînés, une chute a souvent pour conséquence une perte durable de mobilité.
« Je veux redonner de l’autonomie aux gens qui souffrent de problèmes de mobilité. Mon parti pris, c’est de considérer que c’est le mauvais chaussage qui coince les gens dans un cercle vicieux qui les limite dans leur capacité à se déplacer. »
Robin saisit l’opportunité d’un projet universitaire qui lui fixe pour consigne de développer une idée de création d’entreprise à suivre tout au long de son cursus pour poser les jalons de Redonne, une marque de chaussures spécifiquement pensée pour éviter les chutes aux personnes rencontrant des problèmes de mobilité. Laçage, semelle, talon, tirette arrière : rien n’est laissé au hasard.
Ses professeurs, séduits par son concept innovant, l’encouragent à aller plus loin.
« C’est valorisant de se sentir soutenu. Je me suis senti porté par les encouragements et j’ai décidé de faire mon stage de fin d’étude avec le Pôle étudiant pour l’entrepreneuriat. »
Avec le Pôle étudiant pour l’entrepreneuriat de son établissement, il se constitue un réseau, se fait accompagner, rencontre des comptables, des conseillers bancaires et des spécialistes du financement et décide de donner vie à son projet en créant son entreprise.
« Pour moi, à 25 ans, sans crédit sur le dos, sans enfants, sans contrainte, c’était le bon moment pour me lancer dans l’entrepreneuriat. »
Mais lorsqu’ils passent à l’action, Robin et son associée comprennent qu’ils ont encore beaucoup à apprendre. Ils se mettent en quête de réponses sur internet, se rendent dans divers salons de l’entrepreneuriat et découvrent l’Adie, dont leur avait déjà parlé un professeur.
Le conseiller qui accueille Robin à l’agence Adie de Nice lui accorde un financement pour lancer l’activité et lui prodigue des conseils pour étendre le champ de sa clientèle cible.
« Ousmane m’a poussé sur le plan commercial. C’est lui qui m’a aidé à diffuser ma chaussure au-delà des pharmacies, en ciblant notamment les pop-up stores. Sa bienveillance m’a beaucoup encouragé. »
Aujourd’hui, après avoir bien vendu sa première production, Robin se fixe pour objectifs de trouver de nouveaux partenaires commerciaux et de développer un nouveau modèle intégrant les retours de ses clients.
Il travaille également à faire certifier ses chaussures comme “dispositif médical” afin que ses clients puissent se faire rembourser par la sécurité sociale.
« Redonne, pour moi, c’est la rencontre entre l’utilité et l’entrepreneuriat. »