Lorsqu’on lui parle de voyages, Laure-Hélène est aussi passionnée que passionnante. À 37 ans, elle décide d’ouvrir son propre concept-store chez elle, en Haute-Corse, pour faire découvrir à son tour les objets et savoir-faire qu’elle a collectés quelques années plus tôt.

Née à Ajaccio, c’est en Haute-Corse que Laure-Hélène grandit. Amatrice d’art, elle quitte son île avec un bac littéraire en poche et rejoint Paris pour faire une école de décoration d’intérieur. Puis, elle revient sur son île une fois son diplôme obtenu pour travailler avec l'architecture traditionnelle corse.

Après avoir engrangé assez d’expérience professionnelle, elle fait le choix de rejoindre l’entreprise familiale, axée sur l’import-export de produits neufs industriels liés à la décoration. C’est à ce moment qu’elle développe son goût du voyage.

« Pendant les 13 années où j’ai travaillé avec ma famille, j’ai pris goût aux voyages. Australie, Nouvelle-Zélande, etc., j’ai fait la découverte d’un mode de vie à part pendant mes congés. »

Peu de temps avant la crise sanitaire, l’entreprise familiale s’effondre et Laure-Hélène se retrouve sans emploi. Là où beaucoup auraient vu cela comme une déception, l'Ajaccienne décide d’en faire une chance et réfléchit à créer sa propre entreprise.

Plus qu’une entreprise, Laure-Hélène veut bâtir un lieu qui lui ressemble et lui rappelle des lieux en Océanie où il est possible de chiner, boire, manger, danser, etc. Alors, elle se lance.

« C’était un sacré challenge, mais je n’avais pas le choix. Je ne voulais pas voir passer cette chance. »

Laure-Hélène se rend d’abord à la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de la Haute-Corse, à Bastia, où elle explique son projet mais aussi son besoin d’accompagnement et de financement à la création d’entreprise. Directement, le conseiller lui recommande de prendre rendez-vous avec l’Adie.

Une semaine plus tard, elle se rend à l’agence Adie de Bastia , où elle est reçue par François, son conseiller Adie. Ensemble, ils préparent une demande de microcrédit pour financer les travaux de son lieu (sols et menuiserie notamment) et en moins d’une semaine, les fonds sont débloqués.

« À l’Adie, on a pris le temps de m’écouter et de comprendre mon projet. Mon conseiller François est, encore aujourd’hui, de bon conseil pour moi. La semaine dernière encore, il m’a aidée avec une question sur l’URSSAF. »

Alors, en avril 2019, elle crée officiellement Lohe Concept Store. On y trouve des objets de décoration, meubles du monde, friperie, accessoires vintage, produits artisanaux corses, etc.

« J’ai décidé d’appeler mon entreprise LoHé pour reprendre le début de mon prénom. Ça me ressemble et ça fait du bien ! »

Pour Laure-Hélène, aujourd’hui tout va bien. Si bien même qu’elle agrandit à nouveau son hangar pour laisser plus de place encore à la friperie.