Magali propose une cuisine gourmande dans son restaurant en Normandie

« C’était un apprentissage et une prise de confiance en moi : ma famille et mes amis disaient que je cuisinais bien mais il fallait que je sache si les gens qui ne me connaissaient pas en pensaient autant. »
Après avoir fait un long burn-out, Magali prend la décision de quitter le domaine social dans lequel elle travaille depuis plus de quinze ans en tant qu’éducatrice pour les enfants en difficulté. Comme beaucoup d’autres passionnés, Magali aime cuisiner mais ne sait pas exactement où ni comment en faire une activité professionnelle.
« J’avais envie de changer de voie, et depuis longtemps, pour m’amuser, je disais à ma famille et à mes amis : un jour j’ouvrirai une tarterie. »
Elle explore plusieurs pistes et se lance d’abord en tant que traiteur à domicile auprès de connaissances pour se constituer un réseau.
« C’était un apprentissage et une prise de confiance en moi : ma famille et mes amis disaient que je cuisinais bien mais il fallait que je sache si les gens qui ne me connaissaient pas en pensaient autant. »
Rapidement, une connaissance lui propose un pas de porte au Havre : un petit restaurant que le propriétaire accepte de lui concéder en bail dérogatoire. Le succès est très vite au rendez-vous, mais Magali n’est pas totalement satisfaite : le restaurant est trop petit, et elle se voit dans l’obligation de refuser des clients chaque jour.
Habitante de Criquetot-l’Esneval, Magali sait que le restaurant du village est Ă vendre suite Ă une liquidation judiciaire.Â
« Je connaissais bien l’endroit et je me disais : au Havre c’est trop petit mais ici c’est trop grand ! »
Elle décide de se lancer en 2019 malgré des travaux colossaux en perspective. Mises aux normes, cloisons à abattre, décoration : Magali et son mari font pratiquement tout eux-mêmes.
« Neuf mois de travaux et de décoration, on peut dire que c’est notre bébé… »
Le premier confinement force Magali à retarder son ouverture au public de quelques mois. Mais vient ensuite le second, qu’elle vit très mal : elle est stoppée en plein élan d’un succès prometteur.
« J’ai eu envie de fermer, de tout arrêter et de faire autre chose. »
Magali rebondit vite et transforme une des deux salles du restaurant en bar à grignoter. Elle crée aussi des box-apéro ainsi que de boîtes « anti-gaspi ». À l’occasion de la fête de la musique, elle obtient le droit de privatiser sa rue, et installe cent vingt couverts à l’extérieur, qui ne suffiront pas à accueillir tout le monde !
À deux reprises, Magali et son mari prennent contact avec l’Adie : au Havre et à Criquetot afin de pouvoir financer le matériel nécessaire. Et c’est le même bénévole qui les accompagnera tout au long du parcours, ce qui les mènera à une relation de confiance solide.
Au plaisir Gourmand propose une décoration soignée et un cadre agréable dans une ambiance familiale où les clients se sentent bien.
« J’aime bien les gens, les rencontrer, leur faire plaisir au travers des plats. Quand je vois les clients rester à la fin de leur repas, je me dis qu’ils se sentent bien, c’est agréable. »
Le restaurant du Havre a été un tremplin pour aboutir à ce que Magali et son mari sont fiers de présenter comme leur réalisation.
Ils gardent des rêves et des projets plein la tête pour l’avenir !